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le oueblog Maud Lucien …

 V.IRL (in real life)

 La tentative de résoudre une énigme par le voyage … 

 » Il n’y a plus que des explorations ou l’on trouve toujours à l’ouest ce qu’on pensait être a l’est, organes inversés. … »

Attention chantier !, oueblog en cours de deterritorialisation … Loading ..

 

 



 Personne n’aurait soupçonné qu’il pût y avoir autant de choses derrière V., et dans V. Qui est V ? Ou plutôt qu’est ce que V. ?

 

 

Contact

: maudlucien@hotmail.com




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how gas mask works ? about CATALOGUE I de V by N.Verdoliva / Mai 2012

On nous offre un divertissement où l’on porte des masques, objets rigides dissimulant les visages et présentant eux mêmes une face imaginaire.

Un homme. Une femme.

Manifestement, ces deux là n’attendent pas Godot.

 

A quelle tentative d’extermination résistent ils ?

Pas d’arbre. Pas de route de campagne mais il y a fumée sans feu et l’homme s’oriente dans ces fumées toxiques tandis que la femme danse dans la durée qu’elle provoque.

Qu’importe pour eux le rendez-vous d’un espoir de changement, le bon jour au bon endroit. Qu’importe que celui qui ne viendra jamais ai promis qu’il viendrait ? C’est deux là ne se demandent pas que faire en attendant.

« Allons-y »

Même si l’entrainement présent permet d’éviter des pertes sur le terrain lors d’attaques par des agents toxiques, le masque reste un élément encombrant qui limite l’action et l’efficacité. Il n’en constitue pas moins une bonne protection psychologique. « Allons y. »

quelle sera la didascalie?

 

Herbert Stencil

Nancy, Mai 2012

 

Bataville 1

 » People first !  » Le paternalisme autoritaire ou le bonheur obligatoire.

Curieuse de decouvrir les particularites du site de Bataville, j´entreprends des recherches, en quete de pistes, avant meme la rencontre physique avec le lieu :

 » Bataville  » est le nom donne ( par qui ? et comment est ce rendu possible ?) a un ensemble industriel/urbain de Moselle, en region Lorraine, France. C est un des rares villages de France a porter le nom de la firme qui l a amenage pour ses besoins.

La construction demarre en 1931 pour le compte de Thomas Bat a (1876-1932), le fondateur de la marque de chaussures Bata. En octobre 1931, il choisit le domaine d Hellocourt, en Moselle rurale, avec a disposition une main d oeuvre corveable et peu contrariante, pour y construire une usine modele fondee sur le modele fordiste qu il a etudie aux USA. Thomas Bata a voulait chausser toute l humanite ! Depuis l atelier de zlin ou il fonde la premiere fabrique de chaussure en 1894 et qu il cede au nouveau regime Tcheque en 1948, Bata transfere ses activites au Bresil et au Canada.

En 2001, c est de Toronto que vient la decision de fermer l usine qui compte encore 840 employes et produit 1 500 000 paires de souliers par an, au motif qu ouvriers et syndicats ne suivent plus les regles paternelles. Le conflit social dure 6 mois.

 

Aujourd hui Bata produit ses chaussures en Chine.

 – voir les sites de BATAWA (Canada) : Batawa – The company town built – Mysteries of Canada

 et BATANGAR (Inde)

 – about Bata : http://www.bata.com/about-bata.php

 

Localisation . Cette cite ouvriere est situee en lisiere de foret sur le territoire des communes de Moussey, Maizieres les vic et Rechicourt le chateau au coeur du Pays des etangs. Le site de Bataville se situe au Nord-Est de Moussey et deborde sur le banc de Rechicourt.

Une plate forme logistique est toujours en activite .  :::::::::

 

 

who is herbert stencil ?

http://www.kevinfinucane.com/university.edu/PDF/patteson.pdf

http://www.lamergelee.com/textes_fr/txt06_0007.php

http://www.harpercollins.com/author/authorExtra.aspx?isbn13=9780060930219&displayType=readingGuide

Red cardinal, I love you so / NEVV JERSEY 2012

Lyrics : Steven MacKinnon ?

 

 

 

 

Red cardinal way up on the wire

Little bird you caught my eye

Turn my head the way you sing

Out of reach of everything

I would surely be remiss

If I did not ask you this

What’s it like to be up there?

To live your life without a care

 

Red cardinal what a curious sight

Wish I may and come what might

Something must have sent you here

Cause outta nowhere you appear

Is it easy there for you

And could you tell me what you do?

When rainy days prove you wrong

Do you still sing your scarlet song?

 

Red cardinal if it’s all the same

Please allow me to explain

Goodbye blackbird, so long crow

Red cardinal, I love you so

 

Red cardinal high up on a wire

Little bird you bring a smile

No one here but you and me

Little one you look so free

If I could I’d fly so high

Cover every inch of sky

Over here and over there

On a wing and on a prayer

 

Red cardinal what more can I say

Come to me another day

Goodbye blackbird, so long crow

Red cardinal, I love you so

Red cardinal, I love you so

Red cardinal, I love you so

Red cardinal, I love you so

brouillon / 1

Jung a écrit dans une lettre datée de 1956 :

« Je ne doute pas que la psyché objective contienne des images qui éclaircissent le secret de la matière. On peut se rendre compte de telles relations dans les phénomènes synchronistiques et leur a-causalité. Aujourd’hui, ces phénomènes ne sont encore que de vagues idées, et c’est à l’avenir qu’est réservé le travail de regroupement des expériences qui éclaircissent un peu cette incertitude »  Cf. la lettre de C.G. Jung à Fritz Lerch du 10 septembre 1956. Publiée en Jung(1973), Briefe, tome 3 :1956-1961 p.56.

Dans une lettre à Markus Fierz en novembre 1949 Pauli a écrit :

 » … la possibilité des lois de la nature m’a toujours paru fondée sur la coïncidence archétypique de nos attentes (psychique) avec un phénomène naturel extérieur (physique). Pour l’organisateur abstrait, la distinction « physique-psychique » n’existe justement pas. Sur ce point il me semblerait que la « pensée scientifique » serait seulement un cas particulier parmi des possibilités plus générales [5].

Dans ses Tavistock Lectures en 1935 Jung a répondu à une question sur le parallélisme psychophysique :

« Le corps et l’esprit sont deux aspects de l’être humain, et cela est tout ce que nous savons. Pour cette raison je préfère dire que les deux choses surviennent ensemble d’une façon mystérieuse et en rester là, car on ne peut pas s’imaginer les deux choses comme étant une seule. Pour mon usage personnel, j’ai conçu un principe qui doit montrer ce fait d’être « ensemble », j’affirme que l’étrange principe de la synchronicité agit dans le monde lorsque certaines choses se produisent d’une façon plus ou moins simultanée et se comportent comme si elles étaient la même chose, tout en ne l’étant pas de notre point de vue. [9] »

brouillon 1

brouillon 1

Préjugement / Yvette SZAKACS résidante du Leé en 2011


Yvette SZAKACS inaugure le cycle  des résidances d’artistes  au Leé ( Laboratoire d’ Expression Élastique ). Son travail débouche sur une exposition dans un lieu partenaire, L’Addagio de thionville, à compter du 4  au 22 octobre 2011.

Un week-end de février sera consacré à son travail en résidance sur le site du Leé, 24 rue St Eucaire à Metz.

Sa recherche plastique se déploie en une série de pratiques autour du corps humain. Par le biais du dessin et la gravure, son intérêt est concentré sur les moments transitoires : la phase prénatale, la jeunesse, le vieillissement, ou bien le corps comme symbole, entre sacré et profane.

La sérié intitulée Préjugement aborde le corps humain en tant que créature mythifiée, écorchée et sexualisée aux postures corporelles distordues, déformations grotesques et  obscénités anatomiques. Les personnages sont des hybrides bizarres représentés dans différents hypostases : figures fantastiques mi- femmes, mi-hommes et mi- animales aux postures contorsionnées.

Yvette SZAKACS née à Oradea (Roumanie), elle vit et travaille à Metz depuis 2007.

textoter

Minimessage, télémessage, message texte,texto, le service de messagerie SMS ( Short Message Service ),proposé par la téléphonie mobile, permet de transmettre des  messages textuels.

Par rétro-acronymie, cette messagerie est également désignée par service de messages succincts. « Textoter » signifie envoyer ce type de message. Le SMS permet de transmettre des messages d’une taille maximale de 160 caractères.

Le minimessage est rapidement devenu un moyen de communication très populaire, surtout en Europe, en Asie-Pacifique (mis à part le Japon ? ), en Australie et en Nouvelle-Zélande, tout particulièrement parmi les populations jeunes et urbaines.  Les SMS sont également utilisés dans les communications de machine à machine. Par exemple, il existe des afficheurs à LED contrôlés par SMS.

 À l’origine, le SMS était destiné à transmettre des messages de service provenant de l’opérateur téléphonique, dans le système GSM dont il est issu. . Historiquement, le premier SMS commercial aurait été envoyé en décembre 1992 par un employé de Sema Group, Neil Papworth avait écrit, à partir de son ordinateur personnel vers un téléphone mobile sur le réseau GSM, « Happy Christmas ! ». Le message alla de Vodafone au Royaume-Uni.

Le multimedia messaging service (MMS), permet de transmettre des messages plus longs et au contenu riche, comme par exemple des photos, messages vocaux ou vidéo.

Certains opérateurs offrent la possibilité d’envoyer des messages à des lignes téléphoniques fixes indépendamment de leur capacité à recevoir des messages textes. Le destinataire est alors automatiquement contacté en précisant l’expéditeur et on lui lit le message à l’aide de technologies de synthèse vocale.

Afin de réduire le plus possible tant le temps de rédaction et de réponse que le coût de la conversation (un envoi peut comporter plusieurs messages, chacun d’entre eux étant limité à 160 caractères environ), les utilisateurs fréquents de ce service ont adopté un jargon, un argot ,composé d’abréviations et fonctionnant  les archiphonèmes (analogies sonores ), ainsi que sur des dessins de type émoticône (smiley). C’est argot est similaire à celui des messageries instantanées (chat)  les textes étant plus  très abrégés.

 

Le protocole Short Message Service – Point to Point (SMS-PP) est défini dans la norme de téléphonie mobile GSM 03.40[5]. Il est à distinguer du GSM 03.41 définissant le Short Message Service – Cell Broadcast (SMS-CB) qui permet de diffuser des messages (publicitaires, informations publiques, etc.) à tous les utilisateurs de mobiles d’une zone géographique donnée.

Chaque message est envoyé via un mécanisme Store and forward à un centre SMS (SMSC), qui essaie de le transmettre au destinataire. Si ce dernier n’est pas joignable, le centre stocke le message pour le retransmettre, en plusieurs tentatives si nécessaire. Deux opérations sont disponibles : le Mobile Terminated (MT), pour les messages envoyés à un terminal mobile, et le Mobile Originating (MO), pour ceux qui sont envoyés depuis un terminal mobile. La livraison du message étant basée sur la politique de best effort, il n’y a donc aucune garantie qu’un message soit effectivement délivré à son destinataire. Des délais ou une perte complète d’un message n’est pas exceptionnelle, particulièrement lorsque le message doit traverser des réseaux. L’expéditeur peut demander un accusé de réception de son message mais si les envois fructueux sont bien rapportés, les notifications d’échec ne peuvent pas être garanties.

La transmission de SMS entre le centre et l’appareil mobile peut être faite à travers différents protocoles tel que le SS7 dans le cadre du protocole standard GSM MAP, ou encore par TCP/IP avec le même standard. Les messages sont envoyés avec l’opération MAP supplémentaire forward_short_message, dont la longueur de charge utile (en jargon technique, « payload ») est limitée par les contraintes du protocole de signalisation à savoir 140 octets (140 octets équivalent à 140 × 8 bits = 1 120 bits). En pratique, cela se traduit soit par 160 caractères en encodage sur 7 bits, soit par 140 caractères en encodage sur 8 bits, soit encore par 70 caractères en encodage sur 16 bits[6]. Des jeux de caractères comme l’arabe, le chinois, le coréen, le japonais ou les langues slaves (tel que le russe) doivent être encodées en utilisant UCS-2, dont le gain est de 2 octets (voir Unicode). À cette charge utile viennent s’ajouter les données de routage et autres métadonnées.

Un texte plus long, appelé SMS long ou SMS concaténés, peut être envoyé en le segmentant en plusieurs messages, de manière automatique par l’appareil mobile. Dans ce cas, le message commence par un en-tête utilisateur (UDH) contenant les informations de segmentation. L’UDH faisant partie du payload, le nombre de caractères par segment est moindre : 153 en encodage 7 bits, 134 en encodage 8 bits et 67 en encodage 16 bits. C’est le terminal récepteur qui est chargé de réassembler le message, puis de le présenter à l’utilisateur d’un seul tenant. Bien que le standard permette théoriquement jusqu’à 255 segments, en pratique seuls 6 à 8 segments de messages sont possibles[réf. nécessaire], et chaque segment est facturé au prix d’un message individuel. Ces dispositions rendent particulièrement incontournables les options « SMS illimités », dont le prix mensuel est généralement de l’ordre d’une dizaine de très long SMS.

Classes de SMS[modifier]

Un SMS reçu sur le mobile est traité de manière différent suivant sa classe. La classe est définie dans le SMS Data Coding Scheme (DCS – Voir norme 3GPP 23.038) :

* classe 0 : le message est directement affiché à l’utilisateur sur l’écran du mobile à la réception[réf. nécessaire]. Un rapport est envoyé ensuite au centre de service. Le message n’est enregistré ni dans la mémoire du téléphone ni dans la carte SIM. Il est effacé dès que l’utilisateur a validé la visualisation.

* classe 1 : le message est enregistré dans la mémoire du téléphone et si cette mémoire est pleine, dans la carte SIM par défaut.

Note : un message reçu de type WAP Push pour configurer un mobile par exemple est de classe 1.

* classe 2 : le message est enregistré sur la carte USIM. Un accusé de réception est envoyé au centre de service une fois que le message a bien été transféré sur l’USIM.

* classe 3 : le message est transféré sur un équipement externe connecté au mobile (PDA, PC portable…).
 

glauque

Le terme glauque n’a pas, à l’origine une valeur péjorative puisqu’il se dit de ce qui est à la fois clair et brillant.C’est même l’épithète homérique d’Athéna, ça me faisait  sourire en classe de Grec au début des années 90. Me suis toujours figuré qu’elle avait les yeux de sa chouette. Bref, revenons à l’adjectif, usité depuis le XIIe siècle, qui signifierait en ancien provençal ce qui est vert voir bleu pâle tirant vers le gris …(la couleur de la mer avant la tempête?) Une « réfection » (?) du terme, autour du XVIe siècle ajouterait de manière extensive des éléments à cette définition. C’est seulement depuis le milieu des années 1980 que le mot glauque est utilisé en argot pour qualifier quelque chose de : sinistre, d’étrange, qui inspire un sentiment désagréable, un malaise, provoqué par une ambiance lugubre ou sordide…

sms story

processus de réfection d’un mot (rehabilitation process of a word)

smart faune

« smart faune : panic is THE solution !

« Ce terminal ne doit pas provoquer de brouillage préjudiciable. Il doit accepter tout brouillage reçu, y compris le brouillage pouvant entrainer un mauvais fonctionnement. »

sms story// on entendait souvent la voix des Faunes dans l’épaisseur des bois …

 » compression » spatio-temporelle / hybridation : « Réelisation » du virtuel et « virtuelisation » du réel

REDACTION EN COURS / ctrl+V

Ce qui m’intéresse dans le smartphone, c’est qu’il rassemble différents dispositifs : téléphone mobile, radio, lecteur de MP3, appareil photographique et vidéo numérique et connexion internet…

Force est en effet de constater que notre époque est traversée par des bouleversements majeurs cependant toute réalité est ambivalente. Je ne pense pas que ce soit les smartphones  qui participent à la dématérialisation des rapports humains. Les écrans se sont imposés dans notre quotidien.  La Suisse remplace, à titre expérimental, les manuels scolaires par des Smartphones. Des cursus entiers seront concernés, comme c’est déjà le cas pour les étudiants en médecine de Leeds en Grande-Bretagne.

Les travaux de sociologues tel que  Guy Bajoit conçoivent nos sociétés occidentales contemporaines comme des sociétés de changement et je pense que c’est une priorité de pouvoir les définir comme telles. L’anthropologue français Georges Balandier  (Le grand dérangement,2005, Le dépaysement contemporain, 2009) inscrit sa pensée dans le même paradigme de recherche, pour penser ces bouleversements il a forgé  le concept de

« nouveaux Nouveaux Mondes ».

« La présente modernité engendre, non pas seulement un monde nouveau, mais des                   « nouveaux Nouveaux Mondes ». […] Ces nouveaux mondes-là ne sont pas portés à l’existence par de simples métaphores, ils existent, ils peuvent être identifiés, même s’ils nous déconcertent en défiant la connaissance ordinaire. Ils ne sont plus liés à des territoires, à la référence géographique (ils ne sont pas générateurs d’un exotisme du lointain), ils résultent des entreprises transformatrices, ils surgissent sous l’effet des avancées conjuguées et conquérantes de la science, de la technique et de l’économisme. Ce sont des mondes créés par l’homme contemporain et non par une « géographie » humaine ayant produit la diversité planétaire, les exotismes naguère explorés. De ces mondes, nous sommes à la fois les indigènes (nous les avons faits, nous les faisons, nous les habitons) et les étrangers (nous y sommes dépaysés par ce qu’ils comportent d’entièrement inédit). [Parmi ces « nouveaux Nouveaux Mondes »] celui où les techniques de la communication connectent, multiplient, développent en efficacité les réseaux : dans cet espace, la distance s’abolit, s’efface au profit de l’ubiquité et du temps de l’immédiat ».

La compression spatio-temporelle et l’hybridation des mondes virtuel et réel sont  des traductions  de ce que les nouveaux Nouveaux Mondes comportent d’entièrement inédit. Ce qui m’interroge a cette étape de  mon travail de recherche, c’est comment se (re-)dessinent dans nos sociétés occidentales, les frontières de l’espace et du temps.

La coprésence matérielle relève moins que jamais d’une nécessité pour la tenue d’une interaction et notre temporalité est marquée par  l’instantanéité et  l’immédiateté, ce qui remet en question  certaines catégories universelles structurellement opposables. Dés lors que l’à-venir est immédiat,ces thématiques questionne une re-définition de la mise en ordre du monde .

Bauman pense l’étape actuelle de l’ère moderne à travers la métaphore de la » liquidité ».  Si la société d’hier pouvait être définie comme «solide», celle d’aujourd’hui revêt la propriété des liquides : ses molécules tiennent ensemble par des liens forts ténus. Autrement dit, en régime de « modernité liquide », les liens entre les individus – quels que soient les champs sociaux au sein desquels ils se déploient (travail, famille…) – sont marqués d’une fluidité, d’une fragilité et d’une fugacité sans précédent. Parmi les expressions d’une fragilité des liens sociaux, Bauman pointe le monde des connexions électroniques :

« L’avènement de la proximité virtuelle rend les connexions humaines à la fois plus fréquentes et plus futiles, plus intenses et plus brèves. Elles tendent à être trop futiles et brèves pour se condenser en liens. […] Les contacts demandent moins de temps et d’efforts pour s’y engager, moins de temps et d’efforts pour les briser. La distance ne fait pas obstacle au contact – mais entrer en contact ne fait pas obstacle à l’éloignement. […] On peut mettre fin à la proximité virtuelle […] rien qu’en appuyant sur un bouton ».

Conséquence interactionnelle importante de cette compression spatio-temporelle, le sociologue Javeau pointe aussi l’émergence d’un «régime temporel de forte disponibilité». Dès l’instant où  » la distance ne fait pas obstacle au contact , tout se donne à voir comme si tout contact électronique requérait, si pas une réponse immédiate, à tout le moins une réponse rapide. »

En convoquant très précisément la notion d’urgence, Javeau va plus loin encore quant au régime temporel lié aux TIC :

« Tout se passe comme si le seul registre de l’existence était désormais l’urgence. En transportant son téléphone sur soi, on peut être sonné – c’est le mot, comme on sonne un domestique – à tout moment. […] Il y a dans l’envoi d’un courriel, comme dans l’appel par téléphone mobile […] la même revendication d’urgence […] Il faut [sans tarder] répondre au courriel comme il faut répondre à la sonnerie du téléphone portable ».


Parallèlement à la compression spatio-temporelle, la « réelisation » du virtuel / « virtuelisation » du réel est une autre grande mutation. Une rencontre électronique  doit elle être assimilée à une rencontre  virtuelle ou bien réelle ? après tout, que l’interaction soit médiée par un dispositif socio-technique ou non, seul le cadre de l’interaction change. Au-delà du cadre particulier de l’interaction, il n’y a pas de différence ontologique entre l’interaction virtuelle, électronique et l’interaction en co-présence:  la rencontre reste le fruit de deux subjectivités qui – fondamentalement – produisent le social.

A ce propos et à propos  du bavardage en ligne (chat), Draelants a montré que le cadre d’interaction était constitué de quatre grands éléments : – une dimension décontextualisante ou contextualisée en situation de coprésence physique),- textuelle ( /orale et gestuelle…), -fragmentée (/ entière…) et – désinhibitrice (/ « engageante »…).

Si l’on se cantonne aux relations entre individus, il paraît préférable de penser les catégories du virtuel et du réel de manière moins étanche qu’elles ne le sont communément : la virtualité doit être comprise comme un aspect de la complexification croissante du social, amplifiée par ses propres artefacts techniques.

Pour Lipovetsky et Serroy, l’hypermodernité de certains jeux en ligne se caractérise par l’invention d’un « écran oxymorique qui, unissant les contraires, le faux et le vrai, le fictif et l’authentique, donne naissance à une forme expérientielle inédite ».

sources :

http://videos.arte.tv/fr/videos/quand_le_smartphone_remplace_le_manuel_-3713892.html

http://www.riam53.fr/media/usageproblmatiquetic__038573500_1634_12072011.pdf

Ballandier

Bauman

Draelants

Javeau

Lipovetsky et Serroy

Sur un plan interactionnel, les conséquences de cette mutation anthropologique via les modes de communication contemporains portent évidemment en eux une fragilisation potentielle des liens sociaux.